Attention. Ce qui va suivre est une fiction. Toute ressemblance avec la réalité serait donc purement volontaire.
Surprise ce matin à l’Élysée : l’enveloppe du budget est augmentée ! Chaque ministère dispose de centaines de millions supplémentaires par rapport à ce qui était prévu. Le nouveau ministre de l’Économie, Antoine A., un jeunot inconnu des électeurs de Mitterrand, est furieux. « Et la dette ? Ils y ont pensé ? On va droit dans le mur ! », s’est ainsi emporté le nouveau locataire de Bercy, invité exceptionnel de Transe Info. Le Président de la République, dit « Manu », s’est refusé à tout commentaire, se contentant d’évoquer « un bruit généré par l’extrême gauche et relayé par des journalistes peu soucieux de l’éthique. » À l’Assemblée Nationale, beaucoup se demandent encore comment tout cela a pu arriver. D’autant que les comptes avaient déjà été perturbés par la grève de l’équipe de France de football ou encore les congés payés pour les enseignants. L’Actu Vu a mené l’enquête.
Pour comprendre comment est arrivé l’incident, il faut revenir quelques jours en arrière. La FN (Foire Nationale), premier parti d’opposition classé à l’extrême droite, avait annoncé ne pas voter le texte du budget, qui comprenait des baisses drastiques des dépenses. Même son de cloche du côté de la NGW (Nouvelle Gauche Wokiste). Jean-Luc Malaufond a déclaré : « Nous ne céderons rien devant l’ignominie capitaliste du banquier de l’Élysée ! » Les députés ont donc modifié le budget en profondeur lors de la Commission mixte paritaire.
Certains députés dormaient au moment du vote du budget
Le lendemain, retour à l’Assemblée Nationale. Comme le prévoit la procédure, l’ensemble des députés examinent le budget, non pas amendé, mais dans sa version initiale. Les amendements votés la veille sont soumis au vote. D’âpres débats animent l’Hémicycle durant la journée. Florilège.
« Comment pouvez-vous supprimer 4.000 postes d’enseignants ? »
« Figurez-vous qu’il y a aussi 4.000 bouteilles de rouge dans les caves du Palais, à 2.000 euros la bouteille. Il faut choisir mon cher ! »
« Cessez vos délibérations de montagnards ! Nos enfants ne sont plus en sécurité dans les écoles, il y a du harcèlement et de la violence. Je propose une police de cour de récré ! »
« Madame la députée, il y a les surveillants pour cela… »
« Monsieur le Premier Ministre, les surveillants provoquent aussi la violence, d’autant qu’un tiers d’entre eux sont issus de l’immigration… »
Ici, on chahuta à la gauche de l’Hémicycle. Finalement, à la surprise générale, un compromis fut trouvé avant la nuit. Mais le lendemain, patatras ! Le Sénat revint sur toutes les mesures adoptées dans le compromis entre le gouvernement et les députés, majoritairement d’opposition. Hélas, on était dimanche soir, et en prévision de la semaine, de nombreux représentants de la nation faisaient la sieste, voire prenaient carrément leur journée. C’était notamment le cas chez le groupe EPP (Ensemble pour le pognon), dont la plupart des membres venaient de la DCD (Droite catholique discrète) et ne transigeaient guère avec le « jour du Seigneur ».
La nuit venue, on avait pas encore rétabli les mesures modifiées par le Sénat, que les trois quarts des députés étaient partis se coucher. Même la présidente somnolait sur son perchoir. C’est ainsi que discrètement, les députés CP (Communards de Paris) s’éveillèrent. Ils avaient participé à une beuverie-barbecue la veille et s’étaient couchés tard. Ainsi, ils se trouvaient en pleine forme à minuit moins le quart. Discrètement, ils firent voter des crédits supplémentaires, dans un Hémicycle presque vide. Seul une journaliste stagiaire de la chaîne parlementaire annonça, à une heure du matin, le cataclysme (ou le miracle, c’est selon) avant tout le monde. Hélas, vingt téléspectateurs regardaient…
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